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Les italiens aiment-ils râler ?

Je sais que toi aussi, Internautre, tu connais ce genre de périodes de vie qui pue. Tu sais, quand tu rentres de vacances et que ton copain est parti s’amuser en Thailandie avec des amis mâles, que tous tes amis à toi sont en vacances eux aussi dans différentes parties du monde, et qu’en sus l’endroit où tu as posé tes cartons pleins d’affaires la pincée de semaines plus tôt ne recèle pas la place nécessaire à l’installation de tes affaires hors boîtes/valises/sachets pour cause de présence du colocataire jusqu’à la semaine suivante, ce qui t’oblige à rentrer du boulot sans voir d’amis, sans voir ton copain ni son pénis, tout ça pour rentrer à BordelLand, le pays où tout traine par terre.

Enfin tu vois.

La vie de merde quoi.

Non, pas CE TYPE de bordel.

Quand je pense que pas plus tard qu’il y a une paire de semaines, j’étais en maillot de bain sur un zodiaque italien piloté par un italien en Italie, prête à sauter à pieds joints dans l’eau turquoise de Capri.

Au départ, j’ai eue cette idée de destination en lisant le top moumoute blog de la méga star du web Pénélope. Et je dois t’avouer que dans l’ensemble à part 2-3 bananes, c’était plutôt pas dégueu.

1)   Banane 1

Je crois que les standards hôteliers italiens sont différents des nôtres, au vu du fait que personnellement en mon for extérieur lorsque je regarde un 4 étoiles je m’attends à voir un lit qui ne fait pas un vieux bruit de pet rouillé quand tu t’assieds dessus pour double cause d’alèse et de ressorts moisis. Ni des serviettes de bain qui pourraient faire office de nappe chez le chinois dans la rue derrière. Ni un millier de chaînes de télévision dont la moitié montrent une bonnasse brushée en train de passer un casting de beauté/ chant/ repoussage de cuticules, et l’autre moitié des ventes de robes de mariée/ tapis/ cochonneries ritales, et pas UNE SEULE en anglais, la seule chaîne française étant France 4, qui devrait s’appeler « combien de gens meurent en Syrie en ce moment ? ». Ni des petits déjeuners comportant des demi knackis flétries, des œufs froids, du beurre tiède et des jus de fruits en poudre. Ni des parois si fines que les voisins ne seraient pas plus proches si nous logions tous dans une cabane en PQ.

Et que le fait qu’il y avait une superbe vue sur la mer et une piscine scintillante au soleil entourée de chaises longues ne trouble pas ta perception : globalement, c’était relativement pourri.

Bonjouuuur, je m’appelle Pepperoni et je chante toujours la bouche ouverte hihihi.

2)   Banane 2

Je ne sais pas si c’est quelque chose de global en Italie ou si c’est juste local, mais pendant mes vacances, il était tout à fait dans l’univers des possibles d’aller prendre le RER autochtone, d’attendre 45 min alors qu’il est prévu pour passer toutes les demi-heures, qu’il passe finalement sur le mauvais quai sans qu’aucune annonce ne te prévienne, qu’une fois arrivés le bus censé passer toutes les 10 minutes arrive 40 minutes après, et qu’au retour on ne sache même pas de quel côté de la route attendre, pendant que la gamine anglophone à côté se faisait pipi dessus. Sans couche.

3)   Être français, il paraît que c’est aimer râler

Et en cela, il semble que je sois une française pur beurre. Alors par honnêteté émotionnelle et aussi un peu pour que ma copine ritale Beatritché ne me lapide pas à coups de tortellinis au pistou ou Jésus sait quelle belle invention de là-bas, je laisse tomber l’arbalète de mauvaise foi de guerre. Comme souvent quelques images valent mieux que des mots que tant que va la cruche à l’eau que deux tu l’auras, donc voici un petit panorama de mes propres photos, où tu pourras constater tout mon immeeeense talent d’artiste de la lentille 3 millions de pixels.

Putains de millionnaires qui font du toboggan géant.

Molto Amore tutti ! <3