Archives Mensuelles: février 2012

De la Salsa à la corde à sauter, il n’y a qu’un pas (ou deux, max)

Il existe des gens qui se meuvent avec la grâce de la bulle de savon doucement portée au-dessus d’une verte et bucolique prairie par la brise d’été au crépuscule. Ces gens là éclatent d’un rire cristallin lorsqu’un bon mot leur chatouille les sinus. Ces gens là ont une façon de bouger les mains qui évoque la princesse Disney au moment de la chanson du début, quand elle explique qu’elle aime les oiseauuux et que les fleurs c’est beauuu et qu’elles attendent le prince charmant qu’il vienne les fécondeeeer tout ça tout ça. Ces gens là ne connaissent pas l’embarras de la blague pourrie spontanément exhumée des tréfonds de ton encéphale par la magie du n’importe quoi et génératrices de facepalms monumentaux. Ces gens là ne trébuchent pas sur des bittes (ni sur des bites non plus je présume) ni ne s’y cognent l’os du pubis (pas sur des BITES, sur des BITTES j’ai dit) (mais non bien sûr que ça ne m’est jamais arrivée enfin) (hem) avant de se rendre compte en se brossant les dents qu’en fait le lavabo arrivait pile poil à cet endroit de l’anatomie. Ces gens là apprennent des pas de danse facilement et sans écraser aucun doigt de pied, et sans même avoir besoin de compter.

Et puis il y a moi. Quand je rigole, la conformation des organes internes des poulpes de l’Océan Indien se modifie et la plaque tectonique se fissure. Quand je bouge les bras, on dirait un mélange entre un A380 et Bugs Bunny : ça pourrait voler mais en fait ça dégomme juste le chaland alentour. Souvent je m’écoute parler sans savoir ce que mon cervelet a pu concocter encore comme billevesées (et souvent t’es pas déçu). Une fois je me suis projeté la tête contre mon bureau au premier rang en plein cours de russe dans le but initial de remettre mes cheveux en place sans faire usage des mains. Et j’ai eu mal.

Et ce week-end je suis allée à Toulouse chez ma cousine, qui fait de la SALSA.

Alors quand je dis de la salsa, je parle évidemment de la danse, parce que si ç’avait juste été une histoire de sauce tomate et de tortillas, crois moi que ça aurait été plié en 42 secondes sans la moindre bavure. Mais NON. La cousine DANSE. Pire : elle danse bien.

Légère différence de culture

Du coup je l’ai suivie elle et sa suite d’amis-qui-dansent dans une boîte latino, pleine d’espoir et d’optimisme à l’idée de m’essayer au déhanché de J’Lo en me disant par devers moi-même que des fois qu’il y ait un stroboscope ou que ce soit une soirée spéciale déficients de la paupière ça passerait bien pour un pas de danse. Ou au pire du racolage passif mais en intérieur de boîte j’ai cru comprendre que c’est toléré (ou alors c’est que ma copine Kékette est grave hors la loi) (déjà qu’elle vient de Picardie c’est double malus). Bref du coup je m’introduis en territoire salsifique, la lèvre carmin, le cheveu rebondi et le talon surélevé, histoire de pas direct passer pour une grosse noob de visu. Pour commencer je me dis qu’un peu d’alcool ça aide toujours la détente corporelle à but de mouvance  rythmique, du coup je fais un arrêt au bar pour prendre la tournée de Rhum Passion, parce que ça me semblait plus dans le thème que la Vodka Malabar.

Et puis la musique commence. Là Jean-Eudes, qui contrairement à son prénom, a une tronche de chinois, me tend la main dans une volonté manifeste de m’inviter à partager la ritournelle de conserve. A moins qu’il n’ait voulu toper là mais bon vu qu’on s’était pas adressé la parole en amont ça me semblait de faible probabilité, cela étant à chinois chinois et demi et qui sait ce qu’il se trame derrière une paire de rétines bridées. Enfin me voilà donc en position verticale à mentionner à Jean-Eudes que bon je sais pas danser un seul pas de salsa et que mes pieds n’ont jamais tenté la coordination et que bon courage. Pas démonté, il a alors entamé la leçon.

Allez, derrière, petit pas petit pas, 123, 567, 123, 567, 123… Bon alors déjà il semble que la danse latine requiert de ne pas dire tous les chiffres dans l’ordre. J’attendais patiemment que débarquent le 4 et le 8 pendant que mes talons tentaient le rapprochement avec les tibias alentour, en vain. Recule, piétine, avance, recule, piétine, recule, piétine, bon sang c’est pas compliqué quand même !!§ Et pendant que mon cerveau essayait patiemment d’expliquer à mes fémurs que NON il est inutile de se balancer de 45 degrés vers l’arrière, le pauvre Jean-Eudes riait un peu jaune (hahahaha) (nan je dis ça parce qu’il est chinois tu sais) (putain un peu d’humour quoi) parce que quand même on peut le dire : c’était très mauvais.

Découragée dans mon élan enthousiaste premier, je décidais finalement d’emprunter le chemin du bar dans l’espoir que mon échec tenait peut être du fait que mes chevilles étaient encore trop sobres malgré le Rhum Passion de tantôt.

3 Vodkas Ananas plus tard (ou plutôt 3 jus d’ananas aromatisés à la vodka) et après que le barman m’ait sorti la scène du 2 à base de « Aaaaah quéls beauzyeuuux Caramba tiens jé té fais un cadeau » avant de me tendre un bâton fluorescent qui se boit pas (ya pas à dire, en hispanie ils savent parler aux porteuses d’utérus…), je revenais en conquérante vers la piste.

30 minutes après, impossible de  réussir à faire mon pas tout neuf, même en solo. En conséquence de quoi je décidais qu’on m’avait suffisamment vue picoler dans la soirée pour justifier ce qui allait suivre.

Oui, j’ai dansé la macarena. Oui. Et aussi la danse de la corde à sauter.

Mais siii tu saiiiis cette choré nase que tout le monde connait !! Ma copine Mélusine est une grande spécialiste.

Mon suicide social était total. Mais je pense que l’entièreté de l’audience de boîte fut soulagée que je décide d’épargner leurs membres inférieurs.

Et puis bon, j’avais quand même gagné un bâton fluorescent. L’honneur était sauf.

L’amitié c’est quand même mieux que la soupe de potiron

Je souhaiterais pousser un coup de gueule.

Et comme ici c’est mon blog je fais ce que je veux, du coup je m’auto ratifie et lance la séance de ce pas. Paf.

Voilà : arrêtez, les scénaristes, avec vos dialogues de MERDE. Ya un moment je pense qu’on a pas besoin de nous ressortir des vieux tromblons de réparties supposément profondes et toutes en subtilité alors qu’en réalité réelle elles ont depuis jolie lurette acquis leur place au Musée de la Disquette et du Périmé.

Je te donne un exemple pour que tu comprennes de quoi je t’entretiens. Genre hier soir sur une chaîne obscure j’ai avisé de visu une émission à caractère scénarisé fourni au rayon chevaliers en armure, bonnasse de combat et minet lippu en héros blond type « je suis sexy mais c’est par accident de pas fait exprès » alors qu’on voit bien qu’il a le brushing brushé et le teint fond de teinté mais BREF.

Je précise que seules les premières parties des phrases sont les dialogues originaux – pas pu résister à y mettre une pincée de fantaisie. J’suis comme ça moi. Créativiste à donf.

Scène 1 :

Lippu à Bonnasse : Mais je ne suis personne, rien qu’un fils de fermier, j’ai grandi dans la bouse de gnou et la gadoue moisie.

Bonnasse : Tu n’es pas un fermier. Tu es un Maître Dragonnier, fier et testostéroné dans ton armure lustrée.

Lippu : Mais pourquoi, comment Saphira peut-elle m’aimer ? Ne voit-elle pas que j’ai la bouche molle et l’œil terne ?

Bonnasse : C’est CELA que voit Saphira. Tiens mate.

Et là, gros plan sur le reflet déformé de Lippu dans un vieux bout de bouclier opaque, où on voit donc icelui engoncé dans une armure scintillante supposée lui donner l’allure d’un héros magique de l’ancien temps.

Sauf que non, il a juste l’air de Justin Bieber emballé dans une barquette en alu.

HAHAHAAA JE SUIS UN PUISSANT CHEVALIEEEER

Enfin bon, ça c’est peut-être ma propre sensibilité, c’est vrai que ces trucs de déguisements et d’effets spéciaux j’en ai tellement vus que si c’est pas tout bien fait avec réalisme ça ma pète les ovaires. Honnêtement, un monde médiéval fantasy sans une once de saleté ? Avec des cheveux bien propres et des ongles manucurés ? Des armures qui brillent plus fort que le parquet de ta grand-mère et du brillant à lèvres ? Soyons sérieux.

Mais le pire est à venir, Internautre. La pire scène jamais recensée au chapitre mièvrerie depuis la dernière redif de Grey’s Anatomy.

Bon déjà pour commencer, Saphira c’est la dragonne de Lippu – au cas où tu serais un peu mou du bulbe aujourd’hui jt’explique.

Scène 2 :

Lippu à Saphira : Je ne suis pas à la hauteur, je ne vaux pas mieux qu’un pet de mouche diarrhéique.

Saphira : Tu te trompes, Petit Lippu, tu es plein de courage et tes cheveux sentent bon le Garnier Soin.

Lippu : Mais j’ai si peur, en plus mon père était chauve, moi aussi je vais sûrement ressembler à une fesse plus tard.

Saphira : Sans peur, point de courage, car le véritable courage est la force de surmonter ses peurs. Et l’amour de ton prochain c’est vachement important aussi.

Lippu : Oh Saphira, tu penses donc vraiment ce que tu dis ? Poil au zizi ?

Saphira : Ce sont nos ennemis qui devraient avoir peur, maintenant que nous sommes ensemble. Et qu’ils ont perdu la télécommande.

Lippu : Alors c’est vrai, Saphira, SOMMES-NOUS ENSEMBLE ? Ou bien on va sucer des glaçons ?

Et là, Lippu brandit une épée de lumière rouge qui se met à crépiter avec ferveur tandis que la dragonne en images de synthèse moches se dresse majestueusement de quelques pixels pour bien montrer que pendant que tout le monde crève dans la guerre en contrebas, eux ils ont d’abord une choré de la victoire à faire.

En même temps ils ont raison, moi je dis toujours : n’oublie pas de te lustrer le nombril de temps en temps, parce que personne le fera pour toi.

Prochain extrait, je te raconte comment l’amitié et l’amour c’est méga plus important que l’argent et la soupe de potirons.

Marc Lévy caramélise plus que la Ben&Jerry’s

Bon sang je suis épuisée. C’est bien simple, mes yeux sont tellement gonflés de sommeil que je pourrais tout à fait me lisser la perruque et m’intégrer comme si de rien n’était dans une quelconque population bridée du soleil levant.

Bon c’est vrai que j’ai besoin de dormir comme un bébé pour avoir un semblant de forme. Genre à moins de 8h par nuit je tire quand même vachement plus la gueule que d’us. Mais c’est ça le souci quand on a plein d’amis (allô quoi), c’est que pour tous les voir faut bien sacrifier ses soirées de semaine sinon t’es bon pour voir 3 pelés par week-end en attendant que MissBookées et MistersJamaisLà reviennent de leurs vacances/séminaires/week-ends en famille (OUI je vous en veux !).

Du coup hier soir, c’était la folie : en plein jour de semaine, soirée improvisée avec les amis fous. Je dis ça c’est parce qu’ils sont clairement nés sous le signe de l’étrange et de la démence confondus, ce qui explique que je les aime d’amour.

 « Je dois ABSOLUMENT me marier avant mes 30 ans avec l’homme de ma vie. Par contre je chie sur la St Valentin, c’est vraiment une fête de boloss »

« Je peux supporter de travailler nuit et jour et de me faire mater par un vieux en train de se masturber sur la ligne 8, mais que TU NE M’AIS PAS DIT QUE TU AVAIS UNE MEUF ça c’est PAS possible »

« Je suis ptete un blédard qui marchande même pendant les soldes, mais t’as intérêt à vite me filer le saucisson »

« Attend non mais sérieux elles sont en train de bouffer toute la Ben&Jerry’s c’est vraiment des gonzesses. Tiens file moi la Häagen Dazs noix de pécan »

« Tu devrais tenter avec elle, on sait jamais, parfois sur un coup de bite ça peut passer »

« Honnêtement, un mec qui était hétéro et qui devient gay, en fait il est bi ? Ou alors il a bandé artificiellement pendant la moitié de sa vie ?»

« Ta meuf elle fait ptete du bonnet G, mais nous c’est pareil on fait du bonnet G du cul, ça te la coupe hein »

« Si la meuf a le hoquet pendant qu’elle te fait une pipe, dis lui de retenir son souffle et d’avaler, ça devrait passer »

 « 10% de 42 c’est combien ? »

« Attend bien sûr que j’ai fait patienter mon frère, ok il m’attendait à l’hôpital après une opération mais le mariage de KATE et WILLIAM quand même MERDE quoi »

« Mais nan j’ai pas grossi, c’est ma chemise elle est trop serrée aussi »

« Ya tellement de chinois maintenant que par rapport à la moyenne on a tous des grosses bites ça gère »

Alors que bon, franchement. La St Valentin, c’est choupi, surtout qu’on n’en a presque pas entendu parler cette année franchement, on dirait que les agences de pub et les marketers s’en lassent. C’est pas dommage dans la mesure où  ça m’évite d’avoir les rétines qui se caramélisent devant une telle arrivée de guimauve, et puis Marc Lévy a plus besoin de ça pour faire son business grâce à sa technique bien connue de « je suis un gossbô grisonnant décorant artistiquement tous mes quatrièmes de couvertures et écrivant des histoires d’amour éternelles qui pourraient bien t’arriver à toi, ménagère, ou encore à toi, crédule gamine, allez viens faire un bisou à Papa ».

Hahaha comment j’suis trop bogoss

Et puis la Ben&Jerry’s quand même c’est vachement meilleur que la Häagen Dazs.

Finalement, c’était quand même une bien bonne soirée.

Ba vie est dulle

Aujourd’hui est un de ces jours renfermant la tonne d’espoirs refoulés et de magnificence subtile, un jour de liberté et de transgression légale, un jour à pondre des oxymores sans le moindre sens.

Car aujourd’hui, Internautre, je suis malade. Pour de vrai. Genre à être à deux doigts de pied de m’inscrire au sein de l’actionnariat Kleenex.

Quand on est petits, on est contents d’être malades parce qu’on veut pas aller à l’école et que comme ça on reste dans sa chambre à jouer gentiment pendant que Maman Chérie amène un bon chocolat chaud au miel ou des petites boules d’homéopathie sucrées qu’il faut rouler sous la langue mais on y arrive jamais parce que c’est trop bon à suçoter comme un bonbon, et des cuillères de sirop à la fraise. Sauf quand t’as la gastro, là même quand t’es petit t’as les reins parce que tu gerbes ton chocolat chaud au miel et toutes tes boules de sucre et que t’as même pas droit au sirop à la fraise mais juste à un vieux Smecta pâteux impossible à différencier d’une pinte de gadoue raclée sous un sabot de gnou.

Quand tu grandis, déjà que t’as bien les nerfs d’être passé de 5 mois à 5 semaines de vacances, donc quand t’es malade c’est un peu la revanche sur la vie tu vois. Genre AHA tu as cru que tu pouvais m’asservir sans que je bronche, POURRITURE DE COMMUNISTE DE BOULOT DE MERDE, mais ça va pas se passer comme ça, aujourd’hui je suis malade et comme je te dois RIEN je vais me faire un plaisir de pas faire de zèle et de pas revenir plus tôt que prévu ! YEAAAAAAH.

La liste des choses que tu pourrais faire d’une journée de semaine sans boulot s’allonge devant tes yeux émerveillés, bien qu’un peu floutée par la fièvre mais bon soyons pas tatillons.

Et si tu en profitais pour t’acheter une ptite baguette à la boulangerie tranquille, hein ? Pour une fois que t’as le temps de déguster autre chose qu’une cuillère de Chocapic que tu enfournes à toute blinde avant de déposer ton bol dégueu dans l’évier et de finir ta bouchée en courant vers le moyen de transport de boulot, la brosse à dents et le dentifrice dans la poche pour faire l’hygiène buccale dans les toilettes du boulot, sans comprendre comment t’as fait pour une fois de plus pour pas réussir à caser 3 putains de minutes sur les 45 que tu t’es octroyées depuis le réveil.

Et si tu allais faire les soldes dans des magasins vides ? Au lieu de le faire de 19h à 19h30 en filant en sioux du taf, ou en plein samedi après-midi quand la France entière a décidé de te précéder dans toutes tes destinations à but consommatoires.

Et si tu en profitais pour mettre de l’ordre chez toi genre tranquille à préparer ta ptite enveloppe pour la Sécu et tout ? Parce que d’habitude tu attends la relance de 10% pour payer tes impôts, mais cette fois tu vas faire les choses bien ah ça oui, cette invasion bactérienne va servir de tremplin à un nouvel espoir, une nouvelle vie bien organisée qui sent bon la lavande, c’est décidé !

Moi même malade, je suis sexy, le brushing lustré et la french manucure posée <3

La vérité se résume en 3 étapes :

1)   Pour manquer le boulot et éventuellement disposer de médicaments, il est plus ou moins complètement nécessaire d’aller chez le médecin.  Ce qui revient généralement à se trainer hors de son lit, puis dans son jean, si possible sans oublier les sous vêtements bien couvrants des fois qu’un dénudage soit nécessaire, de se trainer dans la salle d’attente, de se glander 2h en attendant que les 4 tuberculeux arrivés avant toi soient passés, puis se trainer la carte vitale en avant jusqu’au merveilleux praticien dealer de médicaments.

Résultat : une matinée de perdue.

2)   Quand t’es malade, t’as tendance à l’oublier, mais en fait t’es PAS BIEN. Du tout. Donc le shopping t’oublies, la baguette t’oublies, et en règle générale toute activité qui requiert de garder les yeux ouverts et les pieds en dessous du niveau de tes fesses, t’oublies.

3)   Tu passes tes deux jours d’arrêt à moisir dans ton pyjama en pilou au milieu d’un amoncellement de mouchoirs humides des litres de morves produits durant la dernière demie heure, à manger des Chocapic tous secs parce que t’as fini le lait et que le Shopi c’est trop loin du creux que tes fesses ont creusé dans ton matelas.

Bon c’est pas tout ça mais là c’est l’heure de ma pseudo sieste pendant laquelle je vais m’appliquer à dormir tout en sachant que, sans l’usage habituel de mes sinus, mon appareil respiratoire va produire d’une part des ronflements qui m’auto-réveilleront, et d’autre part de la bave parce qu’avoir le nez bouché = respirer la bouche ouverte = se baver sur l’oreille.

Ah oui et aussi : la journée, ce que tu sais pas avant d’y être, c’est que ça n’est PAS calme. Le voisin fait des travaux, la coloc met du Natasha StPier à fond (au secouuuuurs), l’école en face sonne toutes les 50 minutes, bref le monde te hait.

Sans parler du léger détail insignifiant que mon agenda vient de me rappeler : demain j’ai un entretien. Sachant que je n’ai plus aujourd’hui que 3 consonnes à ma disposition, j’ai nommé le S, le B et le D, qui peut me dire à combien risque de s’évaluer ma crédibilité, hm ?

Oui, tout à fait : zéro.

Butain de bordel de berde.

Procréation assistée par calendrier

Aujourd’hui Internautre, le net foisonne comme d’us de tant de merveilles scintillantes que je me vois dans l’obligation de t’en faire part histoire que ce soir tu t’endormes moins déprimé qu’hier. Ne proteste pas, je sais qu’hier soir tu t’es endormi après moult nœuds dans ta couette en retournant tes soucis (cocher les mentions utiles) carriéraux/ amoureux/amicaux/financiers/familiaux/de température corporelle pour cause de simple vitrage qui laisse partir 5°C toutes les 12 minutes (le dernier c’est le mien) (p’tain je me suis endormie avec ma mini soufflerie chauffante de salle de bain).

Le froid ça engourdi les doigts de pieds, mais aussi les synapses apparemment… En effet, Mme Nora Berra ; Secrétaire d’Etat chargée de la santé, a publié sur son blog ses recommandations persos face au grand froid. Elle nous parle ainsi des « principales mesures à prendre pour les personnes vulnérables (sans-abri, nourrissons) », avant de préciser quelques phrases plus loin que lesdites mesures consistaient à « éviter de sortir ».

Oui tu as bien lu, Madame Brushing a conseillé aux sans-abris d’éviter de sortir de chez eux.

Depuis c’est l’avalanche de tags #noraberration sur Twitter, que de créativité !

 

On rigole on rigole, mais les nourrissons aussi doivent éviter de sortir chez eux, ce sont des personnes vulnérables après tout. C’est vrai que je ne voudrais pas que le bébé couinant de la voisine se retrouve soudain tout nu enterré sous une tonne de neige au milieu d’une pluie verglaçante un soir de pleine lune non non nenni point.

…Bon après vérification ça n’était pas un bébé mais mon coloc qui était effectivement en compagnie d’une personne nue et couinante, mais plutôt du genre munie de poitrine et de poils pubiens. Au temps pour moi. Le bébé de la voisine attendra.

Ca me fait penser que j’ai découvert aujourd’hui sur tumblr que les bébés c’est des sacrés obsédés.

Quand le mot « précoce » prend tout son sens
Se poser les bonnes questions, une force dans la vie

Hahaha ça donne envie hm ? Un adorable chauve tout rose qui chie partout ! Et bien sache que pour faire un bébé de meilleure qualité, tu peux enfin t’appuyer sur la Science ! Eeeeeeh oui, jusque là seule l’astrologie pouvait te renseigner sur les futurs traits de personnalité de ton fœtus, ainsi tu savais que les coups de pieds dans ton ventre c’était pas parce que tu t’étais rendue compte en faisant tes pompes que tes bras avaient une moins grande portée que ton nombril, non c’était parce qu’il a la lune en taureau dans la troisième maison du soleil couchant sous le triangle des bermudas.

Mais AUJOURD’HUI, pour ton grand plaisir, je te livre en exclu les résultats d’une multitude d’études scientifiques liant la saison de naissance de ton gnome à des caractéristiques particulières.

AINSI :

Si tu es né pendant les mois d’hiver (du 22 décembre au 20 mars) :

– Tu es plus susceptible d’être obèse

– Si tu as moins de 45 ans : curieux, épris de nouveauté (moins vrai pour les plus de 45 ans)

– Tu es plus susceptible de devenir schizophrène (confirmé par plus de 200 études)

Si tu es né pendant les mois de printemps (du 21 mars au 21 juin) :

– tu seras probablement plus grand

– Tu auras plus de chances de développer la sclérose en plaques

Si tu es né pendant les mois d’été (du 22 juin au 22 septembre) :

– Tu es plus volontiers couche-tard

– Tu as plus de chances d’être gaucher

– Tu as une plus grande probabilité de développer le diabète de type 1

Si Tu es né pendant les mois d’automne (du 23 septembre au 21 décembre) :

– Ton espérance de vie est plus longue

– Tu as plus de chances de développer des allergies alimentaires

Voilà voilà, chacun sa merde, chacun sa route, chacun son chemin. Par exemple si t’aimes pas trop les gros schizos tu évites de te la donner entre mars et juin. Et si tu veux un basketteur tu la fais Open-Source entre juin et septembre. Mais bon en gros quelle que soit ta période de naissance t’as une maladie pourrie qui te pend au zboub hein.

Enfin je dis ça mais franchement, je sais pas ce que t’en penses, mais je constate une GROSSE injustice entre le chaland d’automne et le chaland d’hiver : obèse schizo intermittent du spectacle VS Superman de la longévité allergique au chorizo, perso j’ai choisi mon camp.

Ainsi comme le dit le proverbe :

Baise en janvier, optimise ton bébé